Il n’y a pas de mots justes pour décrire la perte d’un bébé, qu’elle survienne in utero, à la naissance ou peu après. Le deuil périnatal bouleverse le corps, le cœur, l’équilibre profond de la personne. Il vient souvent interrompre brutalement un élan de vie, un projet d’amour, un lien déjà tissé. En tant que doula et praticienne en massages ayurvédiques, j’accompagne parfois ces instants de silence et de douleur. Dans cette approche holistique, l’ayurvéda permet d’ouvrir une autre lecture : celle d’un passage sensible, d’un lien invisible mais puissant, et d’un temps de transformation intérieure.
Une souffrance invisible, pourtant si présente
La société a souvent du mal à reconnaître pleinement le deuil périnatal. Trop tôt pour être un bébé, trop tard pour être une simple cellule, pense-t-on parfois. Et pourtant : dès les premiers instants de la grossesse, un lien se crée. Le ventre s’arrondit, le cœur s’attache, les rêves s’invitent. Quand tout s’interrompt, c’est tout un monde intérieur qui s’effondre. Ce deuil mérite d’être vu, reconnu, entouré.
Le regard de l’ayurvéda sur l’âme et l’incarnation
En ayurvéda, chaque être est composé de corps, esprit et âme. L’âme (Atman) est éternelle. Lorsqu’elle choisit de s’incarner, elle entre dans la matière pour vivre une expérience terrestre. L’incarnation débute dès la conception : l’âme choisit un moment, une famille, un contexte pour venir s’incarner selon son propre chemin karmique.
Dans cette vision, une grossesse interrompue ne signifie pas un échec, mais une incarnation incomplète ou partielle. L’âme a pu simplement venir toucher la matière, s’approcher, puis repartir. Cela ne rend pas la douleur moins vive, mais cela permet parfois de redonner du sens, de replacer cette expérience dans un cycle plus vaste.
Certains sages disent que ces âmes viennent simplement « dire bonjour », ou s’offrir une micro-expérience de la vie incarnée, avant de poursuivre leur chemin ailleurs.
Accueillir, honorer, ritualiser
Le deuil périnatal est un deuil à part, car il touche l’intime, le potentiel, le non advenu. En ayurvéda comme dans beaucoup de traditions, le rituel a toute sa place. Il permet de poser un acte symbolique, de créer un espace pour honorer ce qui a été, ce qui aurait pu être.
Je propose parfois, avec douceur, des rituels simples :
- Un massage doux, pour permettre au corps de se déposer, de libérer, de retrouver un sentiment d’unité.
- Un temps de parole, de silence ou de poésie, pour accueillir les émotions.
- Un petit autel, une bougie, un objet symbolique pour dire au revoir à cette âme passée.
Et après ?
Le deuil périnatal ne se « termine » pas. Il s’intègre. L’accompagnement dans cette période peut aider à retrouver peu à peu un équilibre. En tant que doula, je propose des soutiens spécifiques : des massages adaptés, une alimentation réchauffante, et surtout, une écoute et un respect du rythme propre à chaque personne.
Il est aussi possible de garder un lien symbolique avec le bébé, en parlant de lui, en lui écrivant, en posant des gestes ou des rituels en sa mémoire. Certaines personnes ressentent le besoin de créer, de s’engager, de transmettre à partir de cette expérience. Il n’y a pas de bonne manière de vivre ce deuil, mais il est essentiel de ne pas le vivre seul·e.
Un accompagnement en douceur
En tant que doula, je propose des accompagnements spécifiques après un deuil périnatal. Un espace d’écoute, de soin, d’accueil du vécu dans toutes ses dimensions. Je peux aussi vous orienter vers des thérapeutes ou groupes de parole si le besoin s’en fait sentir.
Car même si la vie a été brève, elle a existé. Et elle mérite d’être honorée.
Avec tout mon cœur, Mélanie
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